Suivi de la continuité éducative en Francophonie

Des résultats qui invitent à des actions pérennes

La pandémie de la COVID-19 a mobilisé la communauté internationale et les pays pour assurer la continuité éducative. Dès le 27 mars 2020, la CONFEMEN a organisé une réunion extraordinaire des ministres de l’Education membres de son Bureau. La démarche visait à formuler des recommandations pour gérer l’urgence, mais au-delà, travailler pour une introduction durable du numérique en Éducation. Il y a ensuite eu une 2e réunion des ministres de l’Éducation du Bureau de la CONFEMEN le 29 avril 2020. Une autre réunion tenue le 5 juin 2020 a concerné les ministres de l’Éducation de la zone Afrique.

A l’issue de la réunion du 27 mars, la CONFEMEN a lancé, en collaboration avec l’OIF, une enquête de suivi de la continuité éducative. Cette enquête avait pour objectifs de partager les solutions mises en œuvre en vue d’assurer la continuité éducative et d’identifier l’état de la situation de réouverture des écoles. Elle a permis de mettre en lumière des problèmes d’infrastructures numériques et le manque d’enseignants capables d’enseigner à distance en utilisant le numérique. Le coût inaccessible de certaines plateformes numériques et les limites liées au respect des droits d’auteur freinant le partage des ressources pédagogiques en ligne sont ressortis également comme problèmes rencontrés. Il a également été noté les réticences de certains acteurs de l’Education qui sont parfois réfractaires à l’application du numérique à l’école. L’enquête a révélé aussi les différences d’encadrement entre écoles privées et écoles publiques ainsi que le besoin d’élargissement des formations des enseignants à travers le programme IFADEM.

Vingt-et-un (21) États et gouvernements membres de la Francophonie ont répondu à ce questionnaire qui a été mis en ligne du 28 mars au 2 mai 2019. Il s’agit de : Arménie, Burkina Faso, Canada-Nouveau-Brunswick, Estonie, France, Fédération Wallonie-Bruxelles, Gabon, Guinée, Lettonie, Liban, Malte, Maroc, Niger, Pologne, Principauté d’Andorre, République de Corée, Roumanie, Slovaquie, Slovénie, Tchad, Uruguay.

Les résultats du questionnaire ont été enrichis par une veille informationnelle qui s’est effectuée au moyen d’un suivi des sites Internet, des pages Facebook ou des comptes Twitter des ministères de l’Éducation, des gouvernements, des organisations internationales, mais également au moyen de consultations régulières des correspondants nationaux de la CONFEMEN. Aux États et gouvernements cités plus haut, il convient d’ajouter 22 autres qui ont été pris en compte uniquement à travers la veille : Bénin, Burundi, Cambodge, Cameroun, Canada Québec, Congo, Côte d’Ivoire, Égypte, Haïti, Madagascar, Maurice, Mauritanie, RD Congo, RDP Lao, Rwanda, Sénégal, Seychelles, Suisse, Togo, Tunisie, Union des Comores et Vietnam.  Au total, l’étude concerne 45 États et gouvernements des diverses aires géographiques de la Francophonie

Voir le rapport de l’enquête